Rudyard Kiling & Paul Jouve
Rudyard Kiling & Paul Jouve
Rudyard Kiling & Paul Jouve
Rudyard Kiling & Paul Jouve

Rudyard Kiling & Paul Jouve

Paris, Société du livre contemporain, 1919.
In-4º (245 × 325 mm) de [2] ff., 414 pp., [1] f. Maroquin tête-de-nègre avec plats ornés de plaques de cuir incisé et teinté de Gustave Guétant, dos à nerfs, auteur et titre doré, double filet sur les coupes et les coiffes, large encadrement intérieur composé de filets, doublure et gardes de tabis vert, gardes de papier marbré et doré, dos et couvertures conservés, tranches dorées sur témoins, étui, quelques marques de décharge (Noulhac rel. 1921).

Enrichi de 4 dessins gouachés de Paul Jouve.

Monument de la bibliophilie moderne, ce livre fut réalisé entre 1911 et 1919. Il est illustré de 130 compositions en couleurs avec rehauts d’or et d’argent de Paul Jouve, gravées sur bois par François-Louis Schmied. Imprimé à 125 exemplaires sur vélin d’Arches, celui-ci est imprimé au nom de Maurice Lesieur qui a ajouté son ex-libris aquarellé d’un goût égyptien, gravé par Devambez.
Cet exemplaire est enrichi de 4 gouaches signées de Paul Jouve ayant servi de modèle pour les compositions des pages 1, 132, 224 et 298. Il comprend également un des 40 (nº23) exemplaires des deux faux-titres décorés de François-Louis Schmied. Ils sont signés et justifiés à la mine de plomb par l’artiste. Ces faux-titres permettaient de diviser le livre en deux volumes.
Une superbe reliure ornée de cuirs incisés de Guétant: l’ouvrage a été relié en maroquin tête-de-nègre par
Henri Noulhac deux ans après la publication de l’ouvrage. Les plats sont incrustés de cuirs incisés, teintés et rehaussés d’or, signés G. Guétant 1920 et représentant des panthères. À l’instar de Paul Jouve, avec qui il travailla, le peintre et sculpteur Gustave Guétant (1873-1953) s’est rendu célèbre grâce à ses représentations d’animaux sauvages. Il collabora avec Edgar Brandt (ferronneries d’art), Jean Dunand (laques), François-Louis Schmied, et les sculpteurs Raoul Larche, Henri Bouchard, Jouve,
François Pompom, Prost…
« La signature d’Henri Noulhac (1866-1931) sur une reliure est la garantie d’une perfection absolue.
On peut ouvrir le volume, le retourner sous toutes ses faces, en examiner le corps de l’ouvrage, la couverture ou la décoration, que celle-ci soit aux petits fers, de filets ou mosaïquée, il sera impossible d’y trouver la moindre imperfection, le plus infime défaut, le détail le moins perceptible abandonné au hasard […]. Par la volonté et son acharnement au travail, il est arrivé à être un de nos relieurs les plus estimés, le type parfait du self-made-man.» (Crauzat).

Magnifique exemplaire en maroquin de Noulhac orné de cuirs incisés de Guétant.